Le torchon continu de brûler entre la ville de Carcassonne et l’agglo autour du pacte fiscale, adopté le 10 décembre dernier par la communauté d’agglomération. Celui-ci prévoit un partage de fiscalité et une perte de dynamique fiscale pour l’ensemble des communes de l’Agglomération et particulièrement pour la Ville de Carcassonne selon le maire Gérard Larrat.
La Ville de Carcassonne s’y est opposée et a déposé un recours devant le Tribunal Administratif le 8 février dernier, à la suite de quoi le Maire de Carcassonne Gérard Larrat a démissionné de son poste de 1er Vice-Président de l’Agglo, ne pouvant « être à la fois contre un exécutif dont il ferait également partie »
La ville estime les pertes financières à 2 300 000 euros :
Dans un communiqué envoyé ce jeudi soir aux rédactions, le cabinet de maire explique cette décision par le fait qu’ « Après avoir réalisé un simple calcul et en tenant compte de l’actualisation des bases, nous constatons que les montants sont en définitive beaucoup plus importants que ceux présentés par Carcassonne Agglomération. »
Carcassonne agglo avait évalué les pertes pour la ville de Carcassonne à un peu plus d’un million d’euros. Mais la ville conteste ce chiffre «Ce montant est en réalité supérieur à 2 300 000€ voir beaucoup plus si l’évolution nominale des bases est de + de 2% par an… ». Toutes les communes de l’agglomération seront concernées à différents degrés par ailleurs.
Par conséquent « Ce n’est pas acceptable et c’est pour cela, dans le seul but de défendre l’intérêt des carcassonnais, que les membres du bureau communautaire que les membres du bureau communautaire ont fait parvenir ce jour (mardi 1er mars) leur démission à Monsieur Régis Banquet Président de Carcassonne Agglomération. ».
Les membres démissionnaires :
Isabelle Chesa, Delphine Giovanetti, Emilie Triay, Robert Leuba et David Bustos
Régis Banquet de son coté avait réagi sur TV Carcassonne le 11 février et se disait serein « Quoi qu’il arrive le pacte s’appliquera, parce que de toute façon le jugement arrivera dans deux ans » et de poursuivre » Il faut que la solidarité territoriale soit le mettre mot et pas les intérêts particuliers ».